Acquisitions automne 2010

Publié le par cultur'evasion

homme clarée

Briançon, fin 1940. Malgré sa bravoure, Louis a été chassé de l'armée à la suite d'un jeu stupide qui l'a laissé défiguré. Ecoeuré, il décide de vivre en ermite dans un refuge d'altitude à la frontière italienne. En faisant office de mouchard pour les douaniers, il se met à dos les paysans de la vallée. Seule consolation dans sa solitude: un lynx magnifique qu'il a surpris en maraude près de son garde-manger.

 

Depuis lors, il n'a de cesse d'approcher le félin pour tenter de l'apprivoiser. Quand montent les périls avec l'arrivée des forces d'occupation allemandes, Louis, indifférent au sort du monde, ne veut pas choisir son camp. Pourtant, par un de ces détours qu'affectionne le destin, sa passion pour le lynx va le précipiter dans la mêlée... Un roman poignant sur l'ambiguïté humaine et la rédemption au coeur de la nature sauvage et âpre des Hautes-Alpes.

 

 

une si belle ecole

 

 

 

 

Devenir instituteur, c’était le rêve de nombreux enfants dans la France de l’immédiat après-guerre. Ornella, par exemple, a bataillé dur pour entrer à l’Ecole Normale, mais le succès était au bout de la route et l’a conduite vers son premier poste de maîtresse d’école...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1• Le Cap. 5:36 - Une femme monte la côte de Lion’s Head en courant. Elle est jeune, belle, Américaine, et terrifiée. Des hommes la traquent, comme une bête.5:37 - L’appel réveille l’inspecteur Bennie Griessel. Il y a eu un meurtre. Une femme, la gorge tranchée. Elle gît à deux pas de St Martini, l’église luthérienne de Long Street.7:02 - Saoule, l’ex-sensation du chant Alexa Barnard découvre le cadavre de son mari volage à côté d’elle, par terre. Et un pistolet juste à côté d’elle.À neuf heures, avec deux meurtres à résoudre et une insupportable envie de boire, Griessel comprend soudain qu’entraîner une nouvelle génération d’inspecteurs risque d’être un rien plus compliqué que ce qu’il escomptait.Passé midi, la course contre la montre engagée pour sauver une jeune touriste de la mort vire au cauchemar.Et à cinq heures et demi de l’après-midi, on tire sur Griessel, en plein cœur.Soit treize heures bien ordinaires dans la vie d’un inspecteur des Homicides du Cap.

 

 

 

origine

Syracuse, état de New York. L’hiver est terrible, la ville est sous la neige, battue par des vents glacés. Lena, experte en empreintes digitales, travaille à l’unité scientifique de la police. C’est une jeune femme renfermée, à l’équilibre fragile, qui, en dépit de compétences exceptionnelles, préfère rester dans l’ombre et se consacrer au cas de violences faites aux enfants, conséquence peut-être d’un passé tourmenté. Orpheline trouvée dans d’étranges circonstances à l’âge de deux ans, Léna ignore en effet tout de ses origines.

Son parcours croise un jour celui d’Erin Cogan, dont le bébé vient de décéder. Les médecins ont diagnostiqué une mort subite du nourrisson, la mère ne les croit pas. On a tué son fils, elle en est sûre. Bien vite, le doute s’insinue aussi dans l’esprit de Léna, qui découvre un nombre anormal de cas similaires dans la région.

 

 

 

Y aurait-il vraiment un serial killer qui s’attaque aux bébés? Plus étrange encore, Lena sent confusément que l’énigme de ses origines est liée à Erin et aux meurtres des enfants. Parviendra-t-elle à reconstituer son histoire et à percer le sombre secret de ses origines ? Malgré la pression de la presse et du monde politique qui s’emparent de l’affaire, malgré les menaces qui pèsent sur sa vie, Lena ira jusqu’au bout d’une enquête passionnante.

 


 

sanction

 

 

Professeur d'art et alpiniste de renommée internationale, Jonathan Hemlock est surtout un tueur spécialisée dans les "sanctions" : l'assassinat d'agents ennemis pour le compte de l'organisation secrète CII. En représailles du meurtre d'un agent du CII, Jonathan doit infliger une nouvelle sanction. Sa cible fait partie d'une équipe qui va tenter l'ascension d'une des plus dangereuses montagnes des Alpes, l'Eiger par la face Nord. Hemlock se joint à cette expédition en vue d'exécuter sa mission. Seul problème : il ignore lequel de ses trois compagnons de cordée est l'homme à abattre.

Livre brillant à l'humour corrosif, La Sanction est à la fois un authentique chef-d'œuvre de la littérature américaine et un roman au suspense haletant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  hiv

Mardi 31 janvier, 7 h 22. Il fait encore nuit à Ôstergôtland. Cet hiver est l'un des plus froids que l'on ait connus en Suède. Ce matin-là, Malin Fors et ses collègues de la criminelle découvrent un cadavre, nu et gelé, pendu à une branche d'arbre. Mais comment diable cet homme a-t-il atterri ici ? Meurtre ? Suicide ? Et d'où viennent ces étranges blessures qui recouvrent son corps ? D'indice en indice, de nouveaux personnages apparaissent : les trois frères d'une certaine Maria, suspectés de viol ; Joakim et Markus, deux adolescents pas très nets ; Valkyria et Rickard Skoglôf, deux marginaux adeptes de cultes vikings. Les policiers sont perplexes. Pour la première fois en France, le public est invité à faire la connaissance de la célèbre Malin Fors, qui compte déjà des millions de fans en Scandinavie.

 

 

 

 

 

 

ete 

 

C’est l’été le plus chaud que Linköping ait jamais connu. La forêt qui borde la ville s’embrase, les nuages de fumée planent dans le ciel obscurci et menacent les citadins. Les incendies n’empêchent pas un pervers sexuel particulièrement sordide et cruel de faire régner la terreur dans la ville. L’enfer brûlant des flammes crée une sorte de solidarité parmi les gens, alors que la peur et l’angoisse face aux meurtres horribles du tueur font émerger des soupçons et des préjugés envers celles et ceux qui semblent différents. L’horreur devient totale, quand la propre fille de Malin Fors — l'enquêtrice des romans de Kallentoft — se fait enlever. Chaque minute compte, et Malin n’a plus que son instinct de policier et de mère pour l’aider à sauver l’être qui lui est le plus cher au monde.

 

 

 

 

 

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Guerre ou paix, on ne se refait pas quand on est policier… Pris dans la tourmente comme toute une génération de jeunes soldats découvrant l’enfer des combats, un jeune inspecteur mobilisé enquête sous les bombes, dans la boue des tranchées, sur la mort d’un lieutenant tué d’une balle… dans le dos ! Avec ce polar couleur garance remarquablement documenté, Thierry Bourcy, par ailleurs scénariste et réalisateur, entame la saga de Célestin Louise,

 

flic et soldat durant la der des der.

 

 

 

 

 

 

 

gendarme scalpéPicardie, juillet 1918. Célestin enquête sur un crime étrange : un gendarme a été assassiné puis scalpé. Ses recherches mènent le jeune policier auprès des soldats américains venus soutenir les positions françaises. Il y rencontre un Indien, premier suspect mais dont la culpabilité est incertaine. Célestin découvre que la victime était obsédée par un cambriolage commis en 1910 dans lequel son frère, employé de banque, avait trouvé la mort, et dont le butin en lingots d'or n'a jamais été retrouvé. Mais que faisait le gendarme dans la petite église de Domart où l'on a retrouvé son corps ?

 

L'enquête se révèle délicate, les meurtres se multiplient et la situation se corse d'autant que toutes les unités sont engagées dans la contre-attaque lancée par Foch pour réduire la poche de Montdidier.

 

 

 

 

chateau d'ambervilleEn juin 1916, tous les soldats savent que la guerre va durer. Célestin Louise, jusque-là miraculeusement passé entre les balles, est grièvement blessé, puis évacué à l'arrière dans une vieille demeure reconvertie en hôpital de campagne.

 

Le château d'Amberville est un endroit plein de mystères, étrangement calme et irréel après l'horreur des combats. Laure, la jeune propriétaire des lieux, d'une beauté mélancolique saisissante, apporte aux blessés le réconfort dont ils ont tant besoin. Tous, brisés par la violence du front, tombent amoureux d'elle et lui sont redevables de son courage magnifique. Célestin n'y échappe pas. Mais une malédiction semble s'abattre sur Amberville.

 

Un premier soldat est retrouvé mort dans une mare, un autre est égorgé dans son lit. Le tueur est insaisissable et la liste ne demande qu'à s'allonger. Célestin doit comprendre : il en va de sa vie.

 

 


les traitresMars 1917. La guerre s'intensifie. Les permissions n'empêchent pas les mutineries brutalement réprimées. Des dizaines de poilus sont fusillés. Le soldat Célestin Louise, policier dans le civil, s'étonne chaque matin d'être encore en vie au fond de sa tranchée. Un des hommes de sa compagnie, en dépit des bombardements, se risque souvent, à l'aube, à pêcher dans les eaux glacées d'un lac qui sépare des tranchées ennemies.

 

Ses prises miraculeuses amènent de l'espoir et du rêve au beau milieu du carnage. Ce matin-là, pourtant, c'est un cadavre qui s'accroche à la ligne, celui d'un fantassin français tué d'un coup de couteau en plein coeur. Traqué par la police militaire et chargé de l'enquête par une hiérarchie ambiguë, Célestin Louise va devoir prendre le risque fou de déserter pour comprendre les raisons de ce meurtre. Derrière l'exécution de ce soldat semble se cacher l'un de ces secrets inavouables qui naissent des grands conflits...

 

 

 

par un matin automneFin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille. Toutes deux ont décidé d’aller à Thiepval, près d’Amiens, au mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916, pose problème. Leonora est en effet née près d’un an plus tard.


Ce qu’on pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane l’ombre d’un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre. Le lecteur est alors transporté en 1914 dans une grande demeure anglaise où va se jouer un drame dont les répercussions marqueront trois générations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le coeur regulier 

 

 

 

« Vu de loin on ne voit rien », disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là « si parfaite ». Le coeur en cavale, elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises.

Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Natsume. En revisitant les lieux d’élection de ce frère disparu, Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir, à ses risques et périls.

 

 

 

 

 

 

l enquete« C’est en ne cherchant pas que tu trouveras. » Comment l’Enquêteur du nouveau roman de Philippe Claudel aurait-il pu s’en douter ? Comment aurait-il imaginé que cette enquête de routine serait la dernière de sa vie ? Chargé d’élucider les causes d’une vague de suicides dans l’entreprise d’une ville qui ressemble hélas à toutes les nôtres, l’Enquêteur est investi d’une mission qu’il doit mener à terme comme il l’a toujours fait. Des signes d’inquiétude s’emparent de lui peu à peu : l’hôtel où il s’installe accueille tantôt des touristes bruyants et joyeux, tantôt des personnes déplacées en détresse. Dans l’entreprise où il devrait être attendu afin de résoudre son enquête, personne ne l’attend et tous lui sont hostiles.

 

Est-il tombé dans un piège, serait-il la proie d’un véritable cauchemar ? On l’empêche de boire, de dormir, de se nourrir, on ne répond jamais à ses questions que par d’autres questions. Le personnel même est changeant, soit affable soit menaçant.

 

À mesure qu’il avance dans ses découvertes, l’Enquêteur se demande s’il n’est pas lui-même la prochaine victime d’une machine infernale prête à le broyer comme les autres. On devine ainsi que l’impuissance de l’Enquêteur à clore son enquête reflète notre propre impuissance face au monde que nous avons construit pour mieux nous détruire.

 

 

 

 

prodigieuses creatures« À mes yeux, ils ne ressemblaient pas à des serpents, ni à aucun animal que je connaissais. Avançant sur le rocher plat, je progressai avec précaution pour éviter de marcher sur les créatures, même si, de toute évidence, elles avaient péri depuis belle lurette, et n’étaient non plus tant des corps matériels que des esquisses dans la pierre. Il était difficile de les imaginer sous une forme vivante. Elles avaient un aspect permanent, comme si elles avaient toujours été incrustées dans la roche. Si nous habitons ici, me dis-je, je pourrai venir admirer ces créatures quand bon me semblera.

 

Et rechercher sur la plage de plus petites pierres-serpents, ainsi que d’autres fossiles. Ce n’était pas si mal. Pour moi, c’était suffisant. » Lorsqu’elle s’installe à Lyme Regis, Elizabeth Philpot fait de la chasse aux fossiles son principal centre d’intérêt.

 

 

Sur le terrain, elle rencontre Mary Anning, une jeune fille issue d’un milieu modeste qui partage la même passion. Malgré leur rivalité d’archéologues amateurs, de solides liens vont se nouer. Ils seront utiles à Mary pour résister à une communauté scientifique exclusivement composée d’hommes. Sous la patine des jours sans histoire, Tracy Chevalier voit plus loin que ses personnages et dévoile une autre vie, plus forte, plus insinuante. Son remarquable talent de conteuse, son art du pittoresque et de l’anecdote, font de ces Prodigieuses créatures l’un des ouvrages les plus plaisants de ce premier semestre 2010.

 

 

 

 

couleur des sentimentsJackson, Mississippi, 1962.


Lorsqu’elle rentre chez elle, Aibileen, seule dans sa bicoque du quartier noir de Jackson, dîne modestement, écrit ses prières dans un carnet, pense à son fils disparu et écoute du gospel, du blues ou le sermon du Pasteur à la radio. Nurse et bonne au service de familles blanches depuis quarante ans, Aibileen n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Elle vit pour “ses enfants” – les petits Blancs dont elle s’occupe jusqu’à l’âge où ils changent –, les aime tendrement et met un point d’honneur à leur transmettre l’estime de soi, luttant comme elle le peut contre les idées racistes que leurs parents leur enfonceront bientôt dans le crâne. Aibileen est une âme généreuse, dotée d’une grande sagesse et d’une bonhomie attendrissante. Elle a la vitalité, la douceur et la rondeur d’Ella Fitzgerald.

 

 

Dans les pires moments, elle peut compter sur sa meilleure amie, Minny, bonne et cuisinière chez les Blancs depuis son plus jeune âge elle aussi, une forte tête qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Entre un mari alcoolique à la main lourde et cinq enfants à éduquer, son quotidien s’apparente à une lutte de survie. Ainsi dissimule-t-elle sa sensibilité sous les traits d’une maîtresse-femme à la langue bien pendue, ce qui lui a valu d’être maintes fois renvoyée. D’ailleurs, sa nouvelle patronne, pin-up désœuvrée au comportement étrange, lui donne déjà du fil à retordre.

 

C’est alors qu’arrive Skeeter Phelan. Vingt-deux ans et fraîchement diplômée, elle est de retour à Jackson où elle retrouve ses anciennes amies. Contrairement à elles, Skeeter n’a pas encore la bague au doigt, attache peu d’importance à ses tenues et sa coiffure, possède un esprit plus ouvert que la moyenne et souhaite plus que tout devenir écrivain. Lorsqu’on lui confie la rubrique ménagère du journal local, elle demande à Aibileen de lui donner des tuyaux. Elle apprend à la connaître et comprend bientôt qu’elle tient son sujet : il y a peu, une certaine Rosa Parks a refusé de céder sa place à un Blanc dans un bus ; un certain Martin Luther King se rend de ville en ville pour défendre la cause des droits civiques ; elle, Skeeter Phelan, va donner la parole aux bonnes de Jackson, leur demander de raconter ce que c’est qu’être une bonne noire au service d’une famille blanche du Mississippi, recueillir leurs témoignages et en faire un livre. Elle y tient d’autant plus que Constantine, la bonne qui l’a élevée et qu’elle aime profondément, a été congédiée par ses parents pour des raisons obscures.

 

Ce projet fou auquel se rallient Aibileen et Minny va les mettre en danger et changer à jamais le cours de leur vie.

 

 

 

purgeEn 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes.


Ainsi, lorsqu’elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l’occupation soviétique et l’amour qu’Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix.


Sofi Oksanen s’empare de l’Histoire pour bâtir une tragédie familiale envoûtante. Haletant comme un film d’Hitchcock, son roman pose plusieurs questions passionnantes : peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre ? Quel jugement peut-on porter sur ces trahisons ou actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte ?
Des questions qui ne peuvent que résonner fortement dans la tête des lecteurs français.

 

 

 

 

italie si j y suis 

 

 

 

 

 

 

On dit que les histoires d'amour finissent mal en général. Sandro l'apprend à ses dépens le jour où il retrouve, au pied de son immeuble, sa collection de vinyles éparpillée au milieu de ses effets personnels. Sandro entreprend alors un voyage en Italie en compagnie de son fils Marino affublé, en plein été, d'une panoplie de Youri Gagarine, casque compris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a travers tempsAoût 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s'installe à Belltower, au nord-ouest des Etats-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets. Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d'une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l'agonie. Après avoir éliminé le gardien de l'avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.

 

1989: Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre. Un soir, sa petite télé à cent dollars s'allume toute seule et n'affiche plus que le message : "Aidez-moi." Ecrit en 1991, mais jusqu'à présent inédit en français, À travers temps est une des plus belles réussites de Robert Charles Wilson, un roman typique de sa veine mélancolique, humaniste et écologique.

 

 

 

rosa candida« J’essaie de déduire de l’expression et de la mimique des gens vêtus de vert le degré de mes chances de survie. L’un dit quelque chose à l’autre qui se met à rire aux éclats derrière son masque vert ; ce n’est pas comme si la situation était grave, pas comme si quelqu’un allait mourir. Il n’y a rien de plus minable à mon heure dernière que la gaieté des gens et l’abord insouciant de ceux qui seront encore là quand je serai parti. On ne parle même pas de moi – je comprends au moins cela – mais d’un film que l’un a vu et que l’autre ira voir ce soir. Le champ de coquelicots, justement, je connais le film. Il s’agit d’un home qui a été durement repoussé et qui enlève la femme qui l’a dédaigné et ils braquent une banque ensemble. Le film a obtenu récemment le prix spécial à un festival de cinéma. » Quand Arnljótur quitte son Islande natale pour le continent et la plus célèbre roseraie du monde, il laisse derrière lui son frère jumeau autiste, son octogénaire de père et la tombe de sa mère, décédée dans un accident de voiture.

 

Il emporte la passion qu’il partageait avec cette dernière, le jardinage, sa philosophie et la culture d’une variété de rose à huit pétales apparentée à Rosa candida. Y a-t-til un avenir dans les roses pour un jeune homme d’aujourd’hui ? Si Rosa candida ferraille contre la banalité du quotidien, c’est sans l’ombre d’une amertume, d’une méchanceté, d’une rancœur. Ici tout est liberté, art de vivre. Audur Ava Olafsdóttir est une sacrée découverte. À suivre à la trace !

 

 

naissance pont« À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. »

Ce livre part d’une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d’un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, « à l’américaine », qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

 

 

 

petite malikaDès 5 ans, Malika est repérée pour ses dons exceptionnels. Pour elle qui tient les comptes de la famille, les jeux de maternelle sont… enfantins. Comment s’épanouir dans un milieu sourd et aveugle à ses talents ? Avec une mère persuadée que « précoce » est synonyme de « grossesse précoce » et qui refuse que sa fille saute une classe. Trop mature pour ses copines, trop singulière pour les adultes, Malika cultive sa différence.

 

A 13 ans, son destin bascule, lorsqu’elle se retrouve isolée dans une chambre d’hôpital. Entre la vie et la mort, elle découvre Nietzsche et la philosophie qu’elle expérimente avec un enthousiasme qui déborde parfois. Ecrit à deux voix par des enfants de la banlieue, La Petite Malika est un roman plein de fraîcheur et de drôlerie qui évoque avec délicatesse la difficulté de grandir.

 

 

 

 

mon vieux et moi"Léo est devenu vieux. Les vieux oublient, s'étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n'en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu'on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n'a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas..."

 

À la retraite, le narrateur décide d'adopter Léo, 99 ans, que rien ne prédestinait à venir s'installer chez lui. C'est le début d'une grande aventure, faire de tour petits riens. De silences qui veulent dire beaucoup, de tendresse, de rires pour conjurer le déclin... Mon vieux et moi, est-ce que ça peut durer toujours, comme dans les romans d'amour ?

 

 

 

vie breve desir sans finLa vie est brève et le désir sans fin est un livre sur les affres de l’amour, vues du point de vue masculin. Il met en scène deux hommes, l’un marié, à Paris, l’autre pas, à Londres, tous les deux amoureux de la même femme, assez énigmatique, et qui va de l’un à l’autre. Il y a celui qui hésite, et celui qui attend, tous les deux souffrent.

 

Comment choisir ? Qui choisir ? Ce roman est l’histoire d’une inépuisable et inéluctable souffrance amoureuse plus forte que tout. Et elle est racontée de l’inimitable manière qu’à Patrick Lapeyre de la vie comme elle ne va pas. Petites touches d’une acuité et d’une intelligence qui laissent confondu.

 

Événements apparemment anodins qui ne le sont en fait pas du tout. Poétique de la métaphore, métaphores tellement inattendues et qui sont en réalité rien moins, une à une et peu à peu, qu’une pensée du monde. Humour profondément lucide et humain, généreux. D’où vient, lisant ce livre d’une insondable mélancolie que l’on ne puisse faire autrement que sourire, constamment sourire. Peut-être du bonheur d’avoir été reconnu ?

 

 

 

 

le chagrinDe l’Occupation jusqu’à nos jours en passant par la guerre d’Algérie et Mai 68, des avenues chics de Neuilly aux cités dortoirs de Rueil, Lionel Duroy retrace l’itinéraire chaotique d’un garçon pris au piège d’une odyssée familiale désastreuse. Un roman poignant qui fouille les mentalités françaises depuis la seconde moitié du XXe siècle.

Au départ, c’est un couple amoureux qui convole durant l’Occupation. Le mari est issu de la noblesse désargentée ; d’une grande beauté, l’épouse aspire à une vie mondaine digne de sa récente particule. En catholiques zélés, ils donnent naissance à onze enfants, tandis que toute la maisonnée mène aveuglément un train de vie de grands bourgeois. Prêt à se lancer dans les entreprises les plus hasardeuses pour satisfaire les exigences de sa bien-aimée, le père accumule en secret des dettes exorbitantes. La chute n’en est que plus rude. Expulsion des beaux quartiers, humiliation sociale... toute la tribu est relogée dans une cité lugubre où ne tiennent aucun des meubles fabriqués sur mesure pour le bel appartement de Neuilly. La paix du ménage se fissure, tout comme l’équilibre psychologique de la mère. Commence une longue série de galères - de magouilles paternelles en crises de nerfs maternelles. Le narrateur, l'un des enfants, est le témoin épouvanté des calamités qui s’amoncellent au-dessus du foyer familial. Un chagrin qui pèsera sur ses épaules durant toute son existence.


De 1940 à nos jours, la société française connaîtra elle aussi de grands bouleversements. Mais jamais cette famille ne sera du bon côté des événements politiques. Défenseur de Pétain sous l’Occupation, opposé de nouveau à de Gaulle lorsqu’il « abandonne » les Français d’Algérie, et pestant contre ces «gauchistes» qui, en 68, incendient Paris du haut de leurs barricades, le père est toujours à contre-courant des grands mouvements libérateurs. Il faudra plusieurs décennies au narrateur pour se défaire de l’héritage culturel familial, et parvenir enfin à se forger ses propres convictions.


Comprendre d’où l’on vient pour parvenir à s’émanciper de son passé, telle est l’entreprise du Chagrin. Lionel Duroy s’est inspiré de son propre parcours pour écrire ce magistral roman d’initiation. Loin de montrer la face glorieuse de son existence, c’est au contraire avec un courage et une sincérité déchirants qu’il décrit ce que tant d’autres familles taisent sur leurs origines honteuses ou inavouables. Selon une conception cyclique du temps chère à Marcel Proust, Lionel Duroy démontre que les mêmes épisodes traumatiques ne cessent de se rejouer dans notre vie présente, sous d’autres déguisements. Et souligne, avec mélancolie, la manière dont l’enfance continue à nous hanter des décennies plus tard.

 

 

 

les chagrinsIl n’y a plus trace de rien, là-bas. On a déversé des tonnes de sable, vissé des balançoires, planté des arbres et décrété l’insouciance. Mais la mémoire complote. Les chemins serpentent. Le terrain fait des vagues. Le toboggan est habillé d’une tour qui ne guette plus rien. Sous le sable de ce square parisien, il y a la poussière et les secrets d’une prison de femmes. La Petite Roquette, détruite en 1973. Tout le monde a préféré l’oublier. Sauf Angèle. Nul ne lui avait jamais dit qu’elle était née ici, quelque part sous les balançoires, le 16 novembre 1967, un quart d’heure avant l’extinction des feux. Mais sa mère vient de mourir. Helena Danec 1945-2007. Femme sèche et silencieuse. Elle laisse des lettres reçues en prison, un vieil article de presse racontant son procès, et le nom de l’homme qu’elle aimait. 


Alors le passé ne demande qu’à surgir, qu’à faire entendre les vertiges de l’amour, la beauté d’une époque révoltée et la puissance de la musique. Il réclame des explications, il cherche et emprunte toutes les voix ; celle d’Angèle, celle de Mila sa grand-mère, celle d’un vieux journaliste qui en sait beaucoup plus long que ce qu’il avait écrit, et même celle de l’homme qui s’est enfui. Tous racontent l’histoire d’Helena. Son chagrin. Leurs chagrins.

 

 

 

un pere pour mes revesFruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole.

 

Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre. Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables.

 

Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.

 

 

bucher sous neigeAu coeur de l'Ecosse du XVIIe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride le Révérend Charles Leslie, venu d'Irlande espionner l'ennemi, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières, par-delà ses haillons et sa tignasse sauvage. Peu à peu, la créature maudite s'efface; du coin de sa cellule émane une lumière, une sorte de grâce pure.

 

Et lorsque le révérend retourne à sa table de travail, les lettres qu'il brûle d'écrire sont pour sa femme Jane, non pour son roi. Chaque soir, ce récit continue, Charles suit Corrag à travers les Highlands enneigés, sous les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse des heures de chevauchée solitaire. Chaque soir, à travers ses lettres, il se rapproche de Corrag, la comprend, la regarde enfin et voit que son péché est son innocence et le bûcher qui l'attend le supplice d'un agneau.

 

 

 

 

 

bifteckChez Plomeur, à Quimper, on est boucher de père en fils. En pleine Première Guerre mondiale, le tout jeune André se découvre un don pour faire " chanter la chair " - et pas n'importe laquelle : celle des femmes, dont la file s'allonge devant la boucherie... Leurs hommes partis au front, celles-ci comptent sur André pour goûter au plaisir suprême. Hélas, le conflit touche à sa fin et les maris reviennent.

 

Un matin, le boucher trouve sur le pas de sa porte un bébé gazouillant dans un panier en osier. pais un deuxième. un troisième... Du jour au lendemain, le. voilà père de sept enfants., et. poursuivi par un époux jaloux décidé à lui faire la peau. Avec la chair de sa chair. André s'enfuit à Concarneau et affrète un bateau. Direction l'Amérique ! Martin Provost sort des sentiers battus pour nous proposer une fable savoureuse, où il est question de sensualité, de paternité et du rapport, à notre terre nourricière. Il y a du Gargantua et. du Robinson Crusoë dans ce Bifteck exquis et étonnant, à consommer sans modération !

 

 

 

 

demain j'aurai 20 ansPointe-Noire, capitale économique du Congo, dans les années 1970. Le narrateur, Michel, est un garçon d’une dizaine d’années qui fait l’apprentissage de la vie, de l’amitié et de l’amour, tandis que le Congo vit sa première décennie d’indépendance sous la houlette de « l’Immortel Marien Ngouabi », chef charismatique marxiste. Les épisodes d’une chronique familiale truculente et joyeuse se succèdent, avec ses situations burlesques, ses personnages hauts en couleurs : le père adoptif de Michel, réceptionniste au Victory Palace ; maman Pauline, qui a parfois du mal à éduquer son turbulent fils unique ; l’oncle René, fort en gueule, riche et néanmoins opportunément communiste ; l’ami Lounès, dont la sœur Caroline provoque chez Michel un furieux remue-ménage d’hormones ; bien d’autres encore. Mais voilà que Michel est soupçonné, peut-être à raison, de détenir certains sortilèges…


Au fil d’un récit enjoué, Alain Mabanckou nous offre une sorte de Vie devant soi à l’africaine. Les histoires d’amour tiennent la plus grande place, avec des personnages attachants de jeunes filles et de femmes. La langue que Mabanckou prête à son narrateur est réjouissante, pleine d’images cocasses, et sa fausse naïveté fait merveille.

 

 

 

 

hommes couleursUn couple, employé d’une multinationale, dirige les travaux d’un tunnel destiné à livrer du pétrole mexicain vers les USA, au mépris des lois du pays. Le tunnel devient la voie de passage des émigrants mexicains. Le couple se retrouve, au fil des années, complice de ces passages clandestins, car le tunnel est long à percer. Ce qui permet à l’opération de durer c’est que le responsable du chantier au sein de la multinationale à New-York est un amateur et un trafiquant d’objets archéologiques que les ouvriers découvrent (et se mettent même à fabriquer).À cette intrigue de fond, se mêle étroitement une intrigue intime. Le couple a adopté un petit garçon mexicain avant de donner naissance à une fille, puis à des jumeaux. À quinze ans, amoureux de sa sœur, le garçon mexicain disparaît par le tunnel. Sa sœur finira par le rejoindre dans sa vie errante d’immigré aux USA.

 

 

Le roman est animé tout au long par une écriture sensuelle, une précision documentée (sur le pétrole, la corruption, la clandestinité) qui ne pèse jamais, une connaissance parfaite du désert mexicain et par des personnages singuliers, hauts en couleur et très attachants. Bref un souffle romanesque exceptionnel chez un jeune auteur.

 

 

 

 

parle leur de bataillles

 

 

 

 

13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Leonardo da Vinci.

 

Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué.

 

 

 

 

 

 

 

 

un ocean de pavotL'Ibis, ancien transporteur d'esclaves reconverti en navire marchand, est au cœur de cette extraordinaire saga indienne. Parti de Baltimore, aux États-Unis, il rejoint Calcutta pour embarquer une cargaison de coolies attendue à l'île Maurice. Parmi eux Deeti, une paysanne ruinée par le commerce de l'opium tenu par les Anglais et qui accule les paysans indiens à la misère ; Kuala, son amoureux, qui l'a sauvée du bûcher funéraire sur lequel elle avait décidé de mourir ; Paulette Lambert, une jeune Française qui se fait passer pour indienne afin d'échapper au mariage sordide auquel l'a condamnée son tuteur ; enfin Jodu, son frère de lait, un jeune Indien, qui s'est engagé comme mousse sur l'Ibis, mais ignore la présence de Paulette parmi les coolies, à l'instar de Zachary Reid, le commandant en second, un Noir qui a tout l'air d'un Blanc et qui risquerait sa carrière si cela venait à se savoir. Dans les flancs de l'Ibis sont également enfermés deux prisonniers condamnés à l'exil : Neel Rattan, un raja trahi par son créditeur anglais, et Ah Fatt, un métis de Chinois et d'Indien, opiomane. Sur le pont, Baboo Nob Kissin est chargé de la surveillance générale. Convaincu que sa sainte tante, qu'il a aimée par-dessus tout, va se réincarner en lui, il se laisse envahir par la pitié et vient en aide aux prisonniers.


Tous ces individus aux parcours et aux caractères si dissemblables, seront unis par le périple, un voyage au cours duquel chacun tentera de faire basculer son destin. Il leur faudra pour cela survivre à la rage de l'océan Indien, aux privations, aux maladies, aux révoltes et affronter la cruauté extrême du commandant en second et de son âme damnée.

 

 

 

amour ile

 

 

Alors que le Festival d'Avignon 2003 s'enlise dans la grève des intermittents, une actrice célèbre retrouve sa ville natale, après dix ans d'absence. Elle y a vécu un amour passionnel avec le directeur d'un théâtre du festival off, qu'elle a quitté pour faire carrière. Ce dernier met en scène une pièce d'un auteur inconnu, sorte de poète maudit décédé dans des circonstances obscures...


Après "Les Déferlantes", qui lui a amené la consécration (Prix des lectrices de Elle 2009), Claudie Gallay explore avec toujours autant de singularité les mystères enfouis au creux de chaque vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ouragan 

 

 

 

 

 

Au coeur de la tempête qui dévaste la Nouvelle-Orléans, dans un saisissant décor d'apocalypse, quelques personnages affrontent la fureur des éléments, mais aussi leur propre nuit intérieure.

 

Un saisissant choral romanesque qui résonne comme le cri de la ville abandonnée à son sort, la plainte des sacrifiés, le chant des rescapés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

inconnu maison hautePendant l'Occupation, dans le manoir d'un village limousin, une jeune femme doit se dissimuler et taire son identité.


La guerre avec l'Allemagne est déclarée. Dans la Maison-Haute, la famille d'Armand de La Coste semble unie mais, en réalité, elle cache de nombreuses dissensions. L'arrivée d'une inconnue va bouleverser le quotidien de chacun. Par l'intermédiaire d'un des fils de La Coste, Clara a fui la capitale pour se réfugier en zone libre. Peu à peu, les villageois s'interrogent : qui est-elle, pourquoi est-elle là, représente-t-elle un danger ? Pourquoi ne sort-elle jamais du domaine ? De son côté, Clara découvre un monde qui lui était étranger, alors que s'organise autour d'Armand un réseau de résistance…


Les révélations se font jour au fil des pages de ce beau roman, librement adapté d'une histoire vraie, celle de Clara Haskil, grande pianiste d'origine roumaine au destin hors du commun et qui dut se cacher en Corrèze durant l'Occupation.

 

 

 

 

sidonie des bastidesPendant l'Occupation, dans le manoir d'un village limousin, une jeune femme doit se dissimuler et taire son identité.


La guerre avec l'Allemagne est déclarée. Dans la Maison-Haute, la famille d'Armand de La Coste semble unie mais, en réalité, elle cache de nombreuses dissensions. L'arrivée d'une inconnue va bouleverser le quotidien de chacun. Par l'intermédiaire d'un des fils de La Coste, Clara a fui la capitale pour se réfugier en zone libre. Peu à peu, les villageois s'interrogent : qui est-elle, pourquoi est-elle là, représente-t-elle un danger ? Pourquoi ne sort-elle jamais du domaine ? De son côté, Clara découvre un monde qui lui était étranger, alors que s'organise autour d'Armand un réseau de résistance…


Les révélations se font jour au fil des pages de ce beau roman, librement adapté d'une histoire vraie, celle de Clara Haskil, grande pianiste d'origine roumaine au destin hors du commun et qui dut se cacher en Corrèze durant l'Occupation.

 

 

 

 

delicatesse

 

 

 

 

 

Il passait par là, elle l'avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise. La délicatesse est le huitième roman de David Foenkinos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le remplacantAvec ce deuxième titre de la collection « Figures libres », Agnès Desarthe joue complètement le jeu et nous livre plus qu’un autoportrait : une radiographie de son imaginaire personnel – et familial. Elle écrit : « Peut-être ferais-je mieux de commencer par expliquer que mon grand-père n’est pas mon grand-père. Bouz, Boris, Baruch n’est pas le père de ma mère. Le père de ma mère a été tué à Auschwitz en 1942. B.B.B. – appelons-le ainsi, pour le faire court – est l’homme avec qui ma grand-mère, la vraie, a refait sa vie…si l’on peut dire. »Né à Cernowitz , à moins qu’il ne s’agisse de Kichinev, dans ces lointaines provinces de l’empire des Habsbourg qui furent successivement roumaines, soviétiques ou ukrainiennes, B.B.B. traverse le siècle sans déranger personne. En occupant la place laissée vacante par le grand-père disparu, il joue désormais un rôle à la fois discret et nécessaire. Ce vieux monsieur excentrique est la pièce manquante du puzzle familial. Agnès lui doit d’avoir compris une bonne partie de son identité, longtemps occultée, comme chez certains personnages d’I.B. Singer.« Je voulais écrire sur un homme exemplaire », dit encore l’auteur. Exemplaire, mais de quoi, de qui ? Et pourquoi la figure d’un homme héroïque, le Dr Janus Korczak, qui sauva les orphelins du ghetto de Varsovie, surgit-elle soudain en surimpression ?Avec tendresse, avec humour, avec obstination, Agnès Desarthe déchiffre le palimpseste de la mémoire dans ce qui restera, à l’évidence, comme un de ses plus beaux textes.

 

 

plage chesil

 

«Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible…» Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l'Angleterre d'avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu. Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l'alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l'ambiguïté, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie.

 

 

 

ombre de ce queDans un vieil entrepôt d’un quartier populaire de Santiago, trois sexagénaires attendent avec impatience l’arrivée d’un homme, le Spécialiste.


Tous trois anciens militants de gauche, condamnés à l’exil par le coup d’État de Pinochet, se retrouvent trente-cinq ans après pour participer à une action révolutionnaire organisée par le Spécialiste.


Mais alors que celui-ci se dirige vers ce rendez-vous, il est tué de façon grotesque, frappé par le destin sous la forme d’un tourne-disque jeté par une fenêtre au cours d’une dispute conjugale.
Tout le plan tombe à l’eau jusqu’au moment où ressurgit dans la mémoire des complices l’expression favorite du Spécialiste : "On tente le coup ?"

 

 

L’auteur nous propose les portraits cocasses et attachants de trois héros cassés par l’Histoire récente et l’exil, mais qui n’ont perdu ni leur humour ni leur capacité de croire en un rêve.


Ce roman est un exercice de virtuosité littéraire au service d’une histoire émouvante et sombre jouée par des perdants. Un roman écrit avec le cœur et l’estomac pour toucher, faire rire et penser.

 

 

 

douce lumière 

 

Commencé le jour de ses soixante-dix ans, Douce Lumière est achevé en 1937 la veille de la mort de Marguerite Audoux.

 

On y retrouve la trame de son premier roman Marie-Claire, immense succès littéraire et prix Femina 1910 : l’histoire d’amour d’une orpheline contrariée par une famille malveillante. Douce est le surnom donné à Eglantine Lumière.

 

Comme en opposition, son destin se révèle terrible : morts tragiques, calomnies, séparations. La guerre emporte les derniers espoirs. Douce Lumière est un livre bouleversant, envahi d’images d’enfance et de désillusions. Le texte n’a pas été réédité depuis 1937 (édition posthume).

 

 

 

 

 

le congresLe procès qui se tient là, dans cette sordide étuve peuplée de prêtres, médecins, matrones et courtisans en mal de spectacle, en cette année 1685 à Versailles, n’a rien de banal : il s’agit d’un congrès, épreuve durant laquelle un mari, accusé d’impuissance, est sommé d’honorer publiquement son épouse.

 

Parce qu’elle est protestante, Jehane est poursuivie par la vindicte de sa belle-famille. Parce qu’il est héritier de charges lucratives, son mari doit disparaître au profit de son neveu. La machination démoniaque conçue par Louise de Vallade pour se débarrasser de sa belle-soeur et de son beau-frère aboutit à cette scène contre nature : un homme et une femme, nus, contraints de « dresser, mouiller, pénétrer» devant une foule goguenarde. Le désir peut-il se glisser dans une telle parodie de l’acte d’amour ? Comment survit-on à une telle épreuve ? S’appuyant sur des faits historiques, Jean-Guy Soumy traite avec une grande subtilité ce sujet extrême, d’une force extraordinaire.

 

 

 

Publié dans Nouvelles acquisitions

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